1914 -1918

Dès la fin du mois d’août 1914, Soissons se trouve confrontée aux combats. Tout au long de Première Guerre mondiale, la ville, qui va rester sur la ligne de front, va connaître moments de résistance, de destruction, mais aussi d’espoir et de libération.

En novembre 1918, lorsque le conflit s’achève, Soissons est méconnaissable, détruite à 80 %

Durant les premières semaines de la guerre, bousculées par le mouvement rapide des armées allemandes, les troupes françaises refluent rapidement. 

Le 31 août 1914, Soissons se retrouve couverte par le groupe d’armée du général Valabrègue, composé des divisions de réserve de la 5e armée française. Cependant, d’importantes forces ennemies de cavalerie s’infiltrent entre les troupes françaises et britanniques, progressant de Noyon vers Soissons.

La défense de Soissons

Afin de ralentir l’avancée des armées allemandes, il est décidé de faire sauter les trois ponts qui permettent de franchir l’Aisne. Etrangement, alors que les deux ponts les plus récents, celui du Mail et Gambetta sont détruits, ce n’est pas le cas du pont Saint-Waast… Est-ce par raison sentimentale car ce pont date de l’époque médiévale ? 

C’est dans ce contexte que dans la nuit du 31 août au 1er septembre, une division de cavalerie française est dépêchée de Craonne à Cuffies pour résister le plus longtemps possible. L’objectif de la manœuvre est de donner aux troupes d’infanterie justement le temps de traverser l’Aisne. Le 1er septembre 1914, à 10 heures du matin, les troupes allemandes se présentent devant la ville, stoppées par l’arrière-garde française, elles prennent possession de la ville le 2 septembre, imposant de fortes réquisitions. Jeanne Macherez prend la tête de la municipalité, affirmant : “Le maire ? c’est moi !” Cette première période d’occupation ne va durer que douze jours.

A portée des bombardements allemands

En effet, après la victoire de la Marne, la 6e armée française, victorieuse sur l’Ourcq, les troupes allemandes refluent. Le 11 septembre 1914, la 45e division française marche sur Soissons par les vallées de l’Ourcq et de la Savières. Le 12 septembre, avec le soutien de l’artillerie britannique établie à Buzancy, les troupes d’Afrique entrent dans la ville. Ces événements marquent la fin de la guerre de mouvement. Si Soissons est libérée de cette première phase d’occupation, une guerre de position débute à ses portes. Les troupes allemandes s’installent sur les hauteurs de la ville avec pour conséquence d’être dorénavant à portée des tirs d’artillerie. La cathédrale, l’ensemble de la ville vont sans cesse subir les bombardements. 

La bataille pour la Côte 132 ou Bataille de Crouy

Les tirs destructeurs incessants décident le commandement français à lancer une attaque pour dégager la ville. C’est la bataille de Crouy. Le 8 janvier 1915, un bataillon de chasseurs et un bataillon de tirailleurs marocains, soutenus par la 55e division, attaquent et réussissent à prendre pied sur l’éperon 132. Malgré tout, le front se stabilise au nord de la ville, qui subit d’intenses bombardements jusqu’en 1917.

1917, année terrible

Au début de l’année 1917, c’est certain la grande offensive que prépare depuis des mois l’état-major français sera décisive. Le 16 avril, alors qu’il fait encore nuit, l’assaut est donné. Au lieu d’une percée, la bataille du Chemin des Dames tourne dès le premier jour au désastre. Malgré l’obstination du général Nivelle, l’échec est terrible, les pertes énormes.

L’impéritie du commandement, les conditions effroyables subies par les troupes, débouchent sur des mutineries qui se propagent partout sur le front.

En arrière du front, durant ces mutineries, Soissons voit défiler des soldats refusant de monter au front après la désastreuse offensive du Chemin des Dames. Une statue à l’effigie des soldats anglais tombés au combat en 1917 se dresse derrière l’église Saint-Pierre, à proximité du palais de justice de Soissons.

Dernière offensive allemande et libération de Soissons

Au début de l’année 1918, l’étau semble s’être desserré. On aspire au retour d’une vie normale… En avril, les deux tournées quotidiennes du courrier sont rétablies.

C’est dans cette atmosphère que fin mai, le haut commandement allemand réunit toutes ses forces pour lancer une grande offensive aux allures de tentative de la dernière chance. En effet, avec l’entrée en guerre des Etats-Unis, l’équilibre des forces va rapidement tourner en faveur des alliés.

L’effet de surprise est total, d’autant que les stratèges militaires allemands décident de lancer leurs forces depuis le Chemin des Dames. L’avancée est spectaculaire.

Le 29 mai 1918, la division marocaine et le régiment de marche de la Légion étrangère sont acheminés par camion à l’ouest de Soissons, qui vient de tomber aux mains de l’ennemi. Leur mission est de bloquer l’avance allemande vers Villers-Cotterêts en prenant position sur la Montagne de Paris. Malgré de lourdes pertes, le régiment de marche de la Légion étrangère parvient à maintenir ses positions et à bloquer l’avance allemande dans son secteur.

La Fin de l’Occupation

Soissons est finalement libérée au cours de l’été. François Flameng, peintre officiel des armées pendant la Grande Guerre, a immortalisé ces événements dans des croquis et dessins publiés dans la revue L’Illustration. L’histoire de Soissons pendant la Première Guerre mondiale est marquée par la résilience de ses habitants et par leur courage face à l’adversité, symbolisant la lutte et la persévérance de la France pendant cette période sombre de son histoire.

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