1920-1939

Révolution et Premier Empire : Transformations et Bouleversements

Avec l’avènement de la Révolution française, Soissons a subi des changements majeurs. La ville a perdu son statut politique lorsqu’elle a été écartée du rôle de chef-lieu de département en 1791. Malgré les efforts de Louis Antoine de Saint-Just pour défendre Soissons, c’est Laon qui a été choisie en raison de sa position centrale.

L’abbaye Notre-Dame, l’un des plus grands couvents de femmes du Nord de la France, a été détruite pendant cette période révolutionnaire. Des vestiges de l’abbaye sont encore visibles à proximité de l’église Saint-Pierre. La ville a également joué un rôle stratégique pendant la Révolution, accueillant des troupes révolutionnaires françaises pour défendre Paris.

Guerres du 19e siècle : Sièges et Transformations

Au cours du 19e siècle, Soissons a été le théâtre de batailles importantes. Pendant la campagne de France de 1814, la ville a été prise par les troupes russes lors de deux sièges successifs. La reddition de Soissons lors du second siège a été considérée comme un tournant dans la campagne, permettant aux forces alliées de s’unir et d’affronter les Français dans des batailles cruciales.

La ville a également été touchée par la guerre franco-allemande de 1870. Face à une garnison composée de différentes unités militaires, Soissons a refusé de se rendre aux Prussiens. Cela a entraîné un siège et un bombardement de la ville, commémorés par le Monument aux morts de la guerre de 1870.

Transformation Urbaine et Modernisation

Entre 1871 et 1914, Soissons a connu des changements majeurs dans son aménagement urbain et ses infrastructures. Les remparts défensifs ont été démantelés, ouvrant la voie à un réaménagement de la ville. Des boulevards tels que le boulevard Jeanne-d’Arc ont été créés, transformant le paysage urbain.

 Le système de défense a été modernisé avec la construction de forts tels que le fort de Condé et le fort de la Malmaison, dans les environs de Soissons. L’arsenal, situé sur le site de l’ancienne abbaye Saint-Jean-des-Vignes, a également été agrandi pour répondre aux besoins militaires.