Cette coutume était régie par ordonnance du roi et dirigée par la ville. Selon Leroux, au cours de cette journée de fête, les bouchers de la ville étaient obligés de monter à cheval (ce n’était pas leur spécialité) et devaient chasser le lièvre ou le lapin, sous peine d’une amende. Aucune arme n’était autorisée sauf un gros bâton : un gourdin.
Les bouchers devaient d’abord se réunir sur la Grand’Place, accompagnés de leurs chevaux et de leurs chiens, puis devaient défiler dans la ville avant de servir un banquet à l’Hôtel de la Croix-d’Or. Par la suite, ils partaient chasser dans la plaine au départ de la porte Saint-Christophe. Les Soissonnais se postaient sur les remparts et aux bords des fossés pour admirer le spectacle.
Geneviève Cordonnier évoquait qu’en 1682 « ils n’avaient réussi à prendre que 6 lièvres ».
Cette coutume prit fin à la Révolution.
Les bouchers de la ville de Soissons exerçaient leur métier à la Grande Boucherie, rue de la Résistance, au bord du vieux pont Saint-Waast (passerelle des anglais aujourd’hui).
Sources :
Archives de Soissons, Fonds Bernard Ancien
Geneviève Cordonnier, Soissons, son histoire illustrée à travers ses rues, places, monuments et ses habitants.
Leroux, Histoire de la ville de Soissons, 1839.
Images :
© Gallica, Tavernier de Joncquières, la Grand’place et le vieux pont de Soissons, 18e siècle.