Raymonde Fiolet
Raymonde Fiolet, mieux connue sous le nom de Roberte Evraert, a laissé une empreinte indélébile dans l’histoire de la France pendant la Seconde Guerre mondiale. Devenant maire de Soissons en des temps tumultueux, elle incarne le courage et la détermination des Français face à l’adversité.
Raymonde Fiolet
Raymonde Fiolet, également connue sous le nom de Roberte Evraert, est née le 7 mai 1914 à Saint-Pol-sur-Mer. Fille d’un docker décédé pendant la Première Guerre mondiale, elle grandit à Malo-les-Bains et devient secrétaire de mairie. Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle travaille pour la commune de Noordpeene, où ses compétences en allemand lui permettent de jouer le rôle d’interprète, facilitant la création de faux papiers et l’évasion de prisonniers français.
Après avoir été démasquée par la Gestapo en avril 1941, elle s’enfuit à Soissons puis à Paris, adoptant le nom d’Evraert. En 1942, elle rejoint le réseau de résistance Libération-Nord à Soissons, devenant responsable d’une cellule de 600 membres. Elle participe activement à des sabotages et à la résistance politique, notamment en coordonnant des actions de sabotage avec l’OCM. (Organisation civile et militaire fut pendant la Seconde Guerre mondiale un grand mouvement de la Résistance intérieure française).
Raymonde Fiolet a assumé le mandat de maire de Soissons de septembre 1944 à mai 1945.
En juin 1944, elle est arrêtée par la feldgendarmerie et emprisonnée à Saint-Quentin, où elle est torturée. Condamnée à mort, elle s’échappe et est élue présidente de la délégation du Comité local de Libération clandestin.
Après la libération de Soissons en août 1944, elle est désignée maire par le préfet René Tomasini. Elle mène une liste d’union lors des élections municipales de 1945, mais est battue par la liste de droite du candidat MRP Louis Roy.
Raymonde Fiolet est devenue la deuxième femme à occuper le poste de maire à Soissons, succédant ainsi à Jeanne Macherez et laissant son empreinte indélébile dans l’histoire locale.
Malheureusement, sa santé décline à cause des mauvais traitements subis en détention, et elle décède de la tuberculose le 27 février 1946. Son engagement dans la résistance et son mandat de maire à Soissons de septembre 1944 à mai 1945 en font une figure emblématique, et sa tombe au cimetière de Soissons est un lieu de commémoration civique.