Gouraud, des origines au parc

Évolution d’un site funéraire au Xème siècle à une caserne militaire en 1913, puis à un hub urbain moderne en 2001. Réhabilitation et aménagement de 2004 à 2008, suivi de la construction de nouvelles infrastructures de 2005 à 2015. Inauguration de la Cité de la Musique et de la Danse en 2015, marquant une transformation complète du site.

La nécropole gallo-romaine

Fouilles archéologiques 2003 - 2004

D’importantes fouilles archéologiques ont été entreprises sur le site avant le démarrage des travaux

Le site de la colline Saint-Jean, sur laquelle nous
nous trouvons, faisait partie d’une vaste nécropole
gallo-romaine reconnue depuis le XIXème siècle.

Des fouilles archéologiques ont permis de découvrir
des sépultures du I et IIème siècles de notre ère.
Au cours du Moyen-Âge, le site a été mis en culture
et ne semblerait pas avoir été occupé avant le XIXème
siècle.

Les fortifications et l’ouvrage à cornes

Gallica, Soissons, carte du génie militaire 1853.

Au cours du XVIème siècle, des remparts bastionnés englobèrent
l’Abbaye Saint-Jean-des-Vignes.
La date de construction de ces ouvrages devrait se situer
entre 1552 et 1580, période de modernisation et d’extension
de l’enceinte de la ville.
La colline Saint-Jean était un lieu stratégique
dominant la ville de Soissons. Prise par l’ennemi,
cette position surélevée permettait de bombarder la cité.
Entre 1843 et 1847, un ouvrage à cornes fut construit pour
contrôler et occuper les hauteurs de la ville.
L’ouvrage Saint-Jean était un élément militaire défensif
qui était disposé en avant des fortifications.

Dans les années 1870, Soissons présentait une enceinte de 4,5 km de périmètre, comprenant un mur de 9 à 11 m de haut précédé d’un fossé de 25 m de large. En 1885, la ville fut déclassée. N’étant plus considérée comme une place de guerre, les fortifications et l’ouvrage à cornes furent démantelés et laissèrent place au boulevard Jeanne d’Arc et à la Caserne Gouraud. 

Les fouilles archéologiques entreprises lors de la reconversion du site révélèrent des restes des fortifications, notamment du bastion Mion et de l’ouvrage à cornes. Aujourd’hui, vous pouvez apercevoir un extrait du mur de cet ouvrage et ses graffitis, au sein de la Cité de la Musique et de la Danse.

Le casernement à Soissons

Caserne Charpentier-1914

Avant 1870, Soissons abritait deux casernes militaires. La plus importante, la Caserne Charpentier, pouvait accueillir jusqu'à 1423 hommes. Installée dans les bâtiments de l'ancienne Abbaye Notre-Dame dans les années 1790, elle était située rue Saint-Martin/Rue du Commerce. La caserne Charpentier a été détruite pendant la Première Guerre mondiale (1914-1918). Son nom faisait référence au Général Henri Charpentier, né à Soissons. Aujourd'hui, son emplacement est occupé par le Palais de Justice et la Poste. Le 5 novembre 1874, un accord a été conclu entre la ville et l'armée pour restaurer les casernes endommagées lors du siège de 1870 et pour accueillir le 67ème Régiment d'infanterie.

Le casernement à Soissons

Caserne Gouraud après 1914

Suite à la convention signée le 30 septembre 1913 entre la ville de Soissons et l'autorité militaire, une caserne a été construite près de l'Abbaye Saint-Jean-des-Vignes, sur les anciennes fortifications de la ville. L'objectif était de créer une caserne moderne pour héberger les bataillons militaires de Soissons. Les travaux ont été interrompus par la Première Guerre mondiale en 1914 et ont été achevés en 1930. La caserne abritait le 67ème régiment d'infanterie. Après la guerre, elle a été nommée en l'honneur du Commandant Gouraud, en mémoire du chef de bataillon Pierre Gouraud, tombé au combat en 1916.La dissolution de l'État-Major de la 8ème division d'infanterie et la mise en place du plan "Armées 2000" ont entraîné la dissolution de l'ensemble des régiments qui lui étaient rattachés, y compris le 67ème. La Caserne Gouraud a été désaffectée en 1993.

En 2001, le site a été acheté par la Communauté d'Agglomération du Soissonnais dans le but d'y installer un parc d'activité tertiaire au cœur de la ville.

Le parc Tertiaire

En juillet 2001, la Communauté d’Agglomération du Soissonnais devient propriétaire de la friche de 8 hectares et 44 ares, lançant ainsi des études pour sa réhabilitation. Le projet consiste à créer un nouveau lieu de vie à Soissons, comprenant des bureaux, des commerces, des logements, des équipements culturels et de santé, ainsi que des activités liées aux nouvelles technologies. Entre 2001 et 2004, le parc tertiaire prend forme. Suite à un concours organisé par la Communauté d’Agglomération du Soissonnais, le projet de reconversion proposé par le groupement WILMOTTE Architecte, NEVEUX-ROUYER Paysagistes et Infra-Services Bureau d’études est choisi par le jury. Leur proposition vise à réhabiliter la Caserne tout en préservant les bâtiments existants et l’histoire des lieux.

Architectural et environnemental

Le Cabinet Jean-Michel Wilmotte & Associés, dirigé par l’architecte natif de Soissons, est responsable de la conception globale de la reconversion. Leur composition architecturale consiste à allonger et à rehausser les bâtiments du XXème siècle autour d’une esplanade, en tirant parti de la perspective offerte par l’Abbaye Saint-Jean-des-Vignes.

© WILMOTTE et Associés et NEVEUX-ROUYER Paysagistes, 11 mars 2002

Les bâtiments ont été construits avec des matériaux traditionnels tels que des façades en moellon, enduites à la chaux et plaquées de pierre, ainsi que des toitures à pans en ardoise et tuiles. Les façades principales des bâtiments ont été revêtues de verre. Le Cabinet Neuveux-Rouyer  a privilégié l’aménagement paysager en plantant plusieurs centaines d’arbres, notamment des hêtres, des charmes, des érables, des chênes et des pins, dans le but d’améliorer le cadre de vie.

Naissance de Parc Gouraud

En février 2006, la Communauté d’Agglomération du Soissonnais a acquis une nouvelle partie de la friche, s’étendant sur 4 hectares, et a poursuivi les aménagements. L’ancienne place d’armes a été choisie comme axe central dans le projet de reconversion du site en esplanade. Ce lieu, autrefois dédié aux rassemblements, aux entraînements et aux cérémonies militaires, est aujourd’hui un espace de vie, de rencontre et de détente, situé en face de l’Abbaye Saint-Jean-des-Vignes et en bordure d’un boulevard de la ville.

En présence de nombreux élus, le Parc a été inauguré le 28 novembre 2006

Réhabilitation des bâtiments

Les bâtiments de la Caserne Gouraud étaient organisés de manière fonctionnelle, avec un côté gauche attribué au premier bataillon du régiment et un côté droit au second. Ils étaient disposés en peigne de part et d’autre de l’esplanade. Chaque bataillon disposait de sa propre cuisine, son réfectoire et ses logements. Les bâtiments de cantonnement présentaient deux étages, avec de larges baies et des façades alternant la brique et la pierre.

Les premiers travaux ont débuté par la réhabilitation de l’ancien Mess des sous-officiers, transformé en “Maison Source” pour accueillir la technopole. Ensuite, les anciens bâtiments de cantonnement ont été rénovés, notamment le bâtiment 11, nommé “Les Ambassadeurs”, livré en 2006. Pour ces reconversions, il a été décidé de les étendre sur 3 niveaux et de moderniser leurs façades avec du verre contemporain. Les Ambassadeurs, abritant la pépinière d’entreprises du Parc Gouraud, offre des espaces d’accueil, des services partagés, des surfaces techniques et des bureaux privés. Par la suite, les bâtiments “Les Alizés”, “L’Envol” et celui de LOGIVAM ont été réhabilités selon le même style architectural. Les anciens postes de contrôle militaires à l’entrée de la caserne ont également été rénovés. Les travaux se sont déroulés en 2006. Le pavillon gauche a été dédié à Picardie en Ligne, un espace public numérique et de formation informatique spécialisé dans les logiciels libres, tandis que le pavillon droit a été réservé à la promotion du parc, accueillant divers événements.

Le premier bâtiment de cantonnement est réhabilité et livré en 2006. Il porte aujourd’hui le nom des «Ambassadeurs».

Le parking

En février 2007, la Communauté d’Agglomération du Soissonnais a lancé un concours pour la construction d’un parking aérien. Le jury a sélectionné le projet « Les Yeux verts » de Jacques FERRIER, architecte du Pavillon français de l’Exposition universelle de Shanghai en 2010. Ce projet comprend un parking de 600 places réparties sur 9 demi-niveaux, avec une importante végétalisation. Le nom « Les Yeux verts » vient de l’enveloppe en bois plissée du parking, se déchirant en fenêtres végétales sur les côtés. La végétation verticale se mêle à celle déjà présente sur le Parc, offrant des ouvertures pour entrevoir le paysage et les monuments de la ville de Soissons.

La Cité de la Musique et de la danse

Surnommée la « cathédrale des arts », la Cité de la Musique et de la Danse a été inaugurée le 7 février 2015 en face de l’abbaye Saint-Jean-des-Vignes. Conçue par les architectes Henri et Bruno Gaudin, cette structure est un centre d’échanges, d’apprentissage, de création et de diffusion de la musique et de la danse. Elle dispose d’un auditorium de 513 places et rayonne au-delà du niveau départemental. Inspirée du style gothique, cette dernière œuvre de l’architecte Henri Gaudin est construite en écho à l’abbaye Saint-Jean-des-Vignes. Comme cet ancien monument, la Cité est traversée par une nef servant de lieu central d’accueil et de distribution des espaces, avec des voûtes s’ouvrant au ciel, en réponse à Saint-Jean-des-Vignes. La Cité de la Musique et de la Danse est un témoignage architectural du début du XXIème siècle.

Nouveau quartier intégré au Parc Gouraud de Soissons

Le Parc Gouraud, tout en préservant les bâtiments existants, a étendu son aménagement sur des terrains nus en y ajoutant des logements, un hôtel 3 étoiles et une clinique de santé. Ces nouvelles constructions ont été conçues pour s’intégrer harmonieusement au tissu existant du parc. Les logements sont implantés le long du boulevard Jeanne d’Arc, de la rue Ernest Lavisse et prochainement de la rue Jean-Jacques Rousseau. Le premier immeuble a été livré en 2007, et d’autres projets sont en cours de construction. L’Hôtel des Francs, dessiné par l’architecte local Eric PACE, a été livré en 2010. Il s’inscrit dans le projet d’aménagement du Parc Gouraud en adoptant un style architectural cohérent et en rendant hommage à l’histoire de la ville de Soissons.

L’Hôtel des Francs, conçu par l’architecte axonais Eric PACE, a été achevé en 2010. Intégré au projet d’aménagement du Parc Gouraud, il s’harmonise avec le style architectural .

Les logements sont répartis le long du boulevard Jeanne d’Arc, de la rue Ernest Lavisse et prochainement de la rue Jean-Jacques Rousseau, avec le premier immeuble livré en 2007 et d’autres projets en cours de réalisation.

Le parc est un lieu de rencontre pour les lycéens et étudiants, où ils échangent, se détendent et créent des souvenirs, sous les arbres tissant ainsi des liens pour l’avenir.

Pour aller plus loin...

Musées de Soissons

archéologie, histoire locale, beaux-arts, expositions

Bibliothèque de Soissons

fonds patrimoniaux, jeunesse, littérature, salle audio et vidéo

CIAP Abbaye Saint-Jean

ateliers, visites guidées, découverte patrimoniale, médiation

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