486 -1500

Ère mérovingienne

Alors que s’achève l’Antiquité, un événement si déterminant qu’il fait partie de ceux qui ouvrent le millénaire du Moyen Age, se déroule près de Soissons. 

Alors que l’empire romain termine de se déliter 

 À l’époque mérovingienne, Soissons devient la première capitale du royaume des Francs sous le règne de Clovis. Cette transformation eut lieu après le célèbre siège et la victoire de Clovis sur l’armée du général romain Syagrius en 486 après J.-C. L’histoire raconte que Clovis fit égorger le général romain un an après la bataille, marquant ainsi le début de la domination franque. Pendant plusieurs décennies après l’occupation franque, la cité conserva des influences romaines, que ce soit dans la langue parlée, l’écriture ou les structures civiles. Cette période fut favorable à Paris pour l’établissement de sa propre capitale.

Un épisode légendaire de cette époque est le “vase de Soissons,” qui illustre la relation complexe entre Clovis et l’Église.

Sous le règne de Clotaire Ier, Soissons, en tant que ville épiscopale, redevint la capitale de la Neustrie, une des divisions du royaume franc. La région fut le théâtre d’affrontements fréquents opposant la Neustrie à l’Austrasie, une autre division du royaume. En 752, Pépin le Bref fut proclamé roi et sacré à Soissons par saint Boniface. Cependant, en 768, à la mort de Pépin le Bref, Carloman prit le trône du Royaume franc, partagé avec son frère Charles, qui fut proclamé à Noyon.

Sièges et Conflits

Soissons a été le théâtre de nombreux sièges et conflits au cours du Moyen Âge. En 948, le duc de France Hugues le Grand, en rébellion contre Louis IV d’Outremer, assiégea Soissons. Des tirs de flèches enflammées atteignirent la cathédrale, provoquant un incendie qui dévasta toute la ville.

La position stratégique de Soissons en tant que voie de passage cruciale lui valut d’être le théâtre de plusieurs batailles importantes, notamment en 718, en 923 (la bataille de Soissons opposant le roi Charles III le Simple au roi de France Robert Ier) et en 978, lors d’un affrontement entre l’armée d’Othon II et les forces de Lothaire de France et Hugues Capet.

Moyen Âge Classique

Aux XIIe et XIIIe siècles, Soissons connut une période de prospérité qui laissa son empreinte sous la forme de nombreux édifices gothiques remarquables. L’architecture de cette époque témoigne de la grandeur de la cité et de son importance dans la région.

Moyen Âge Tardif

Le Moyen Âge tardif fut une période tumultueuse pour Soissons. Le 21 mai 1414, la ville, défendue par son capitaine bourguignon Enguerrand de Bournonville, fut assiégée par l’armée royale dirigée par le roi Charles VI en personne. L’artillerie royale ouvrit des brèches dans les murailles, et les faubourgs tombèrent. Malgré une tentative de fuite de Bournonville, il fut capturé, et le 21 mai, la ville de Soissons fut prise d’assaut et mise à sac par l’armée royale. La violence qui s’ensuivit marqua cette période sombre de l’histoire de la cité.

Enguerrand de Bournonville, condamné à mort par le roi, fut décapité le 26 mai 1414 sur la place du marché de Soissons, et sa tête fut exposée sur une lance. Certains de ses compagnons d’armes subirent le même sort, illustrant la brutalité des conflits médiévaux.