29 août 1944, Soissons libérée

Après 4 années d’occupation et de combats, Soissons est libérée du joug nazi par l’armée américaine avec l’aide des réseaux locaux de résistance.

Résister pour préparer la libération

Il aura fallu autant d’abnégation que de courage de la part des résistants soissonnais pour préparer la reprise de la ville par les troupes alliées et les Forces Françaises de l’Intérieur.En effet, dès les semaines qui suivent la capitulation de juin 1940, la résistance s’organise en Soissonnais notamment sous l’impulsion du lieutenant Williot, chef de file des FFI (Forces françaises de l’intérieur), et de Emile Louys, commandant des FFC (Forces françaises combattantes), fusillé en 1942.

Au sein d’une ville occupée, des Soissonnais d’un immense courage tentent à la fois de résister tout en préparant activement les conditions et le matériel pouvant aider à libérer Soissons le moment venu. Ici, ils rassemblent un arsenal de fusils, de mitrailleuses et de grenades ; là, ils installent et cachent un mortier. Ce travail de préparation, dangereux et précautionneux, se révélera fort utile le moment venu.

Les mois, les années passent… A partir de 1943, partout, sur tous les fronts, les armées du IIIe Reich cèdent. Aux succès foudroyants de 1940-41 succèdent pour elles dorénavant les échecs et les défaites. Le 6 juin 1944, le débarquement en Normandie annonce la libération de la France.

Des caches d’armes partout

C’est dans ce contexte de reflux des armées allemandes que le 28 août, vers minuit, des maquisards du groupe “Aurèle”, commandés par Lucien Berger, sont guidés par Madame Delhaye et Madame Douay (dont les maris, résistants du “Réseau Vérité Française” ont été fusillés le 27 octobre 1942) vers des caches d’armes aux allures de véritable arsenal : quantité de fusils, mitrailleuses, grenades, un mortier, et même un char démonté, ont patiemment été mis en lieu sûr dès juillet 1940 par ces premiers résistants qui ont œuvré dans un contexte particulièrement dangereux le payant souvent de leur vie.

Parmi ces courageux, il faut citer le capitaine Descamps, Messieurs Meurghe, Moreau, Vogel, tous arrêtés en 1941 et exécutés. Des armes sont cachées dans l’usine Zieckel où Monsieur Delhaye était ingénieur, dans le cimetière de la ville, dans des carrières etc… Les armes sont chargées sur des tombereaux recouverts de fumier. Deux agriculteurs de la région se chargent de les faire entrer dans la ville pour les mener à Pasly.

Char tigre allemand détruit – Soissons route de Paris

Des combats sanglants pour la liberté

Arrivés place de la République, une patrouille allemande les interpelle. Heureusement, après vérification des papiers d’identité, ils les laissent passer. Après avoir libéré, la nuit précédente, sur leur passage, les villages de notre département, les deux colonnes de chars du 7e corps de la 1ère armée américaine et les FFI se rejoignent finalement dans l’après-midi du 28 août sur l’actuel rond-point des États-Unis, point de départ de la reconquête de Soissons.

La nuit durant, les combats font rage. Tandis que les Alliés progressent, maison par maison, rue par rue, quartier par quartier, les ennemis se retranchent de l’autre côté de l’Aisne. Nombreux sont les FFI qui sacrifient leur vie, sur l’emblématique passerelle des Anglais, pour délivrer le quartier Saint-Waast : Roger Le Breton, le lieutenant Louis Bretez, Jules Bantegnies, Louis Schmitt et René Banvoy, héros de notre patrie, morts pour la France. Le lendemain, 29 août 1944, Soissons est enfin libérée. 

Résistance au féminin

Si la libération de Soissons s’est évidemment réalisée les armes à la main, le travail mené en amont par les réseaux de résistance y a largement contribué. Tandis qu’Henri de Brossard compte au nombre de ceux qui ont soutenu et animé les réseaux de maquisards au nez et à la barbe de l’occupant, la résistance soissonnaise a également été le fait de femmes telles Raymonde Fiolet, résistante de la première heure, qui devint Présidente de la délégation spéciale de Soissons dans les premiers jours de la Libération, Yvonne Basquin, secouriste et agent de liaison.

Ces hommes et ces femmes se sont trouvés réunis avec la volonté chevillée au corps de sauver la France du joug oppresseur allemand. Animés du même idéal de fraternité et de liberté, ils étaient de toutes origines, de tous milieux. Certains cachaient des armes dans leur usine tandis que la comtesse de La Rochefoucauld prenait, notamment, en charge la confection et l’envoi de colis destinés aux soldats français détenus en Allemagne.

La libération de Soissons en images

Fantassin américain - Soissons 1944
Défilé de jeep rue St Martin - Soissons 1944
Char Scherman américain - pont Gambetta - Soissons 1944
Char américain - place de la République - Soissons 1944
Char allemand Jagd panther - Soissons 1944
Défilé américain rue St Martin - Soissons 1944
Arrivée des américains - Soissons 1944
Diapositive précédente
Diapositive suivante

Pour aller plus loin...

Musées de Soissons

archéologie, histoire locale, beaux-arts, expositions

Bibliothèque de Soissons

fonds patrimoniaux, jeunesse, littérature, salle audio et vidéo

CIAP Abbaye Saint-Jean

ateliers, visites guidées, découverte patrimoniale, médiation

Service des Archives

Office de tourisme GrandSoissons

se renseigner, réserver, trouver un hébergement, découvrir le territoire

GRANDSOISSONS AGGLOMÉRATION

BP 45027
02204 Soissons Cedex

VILLE
de SOISSONS

Maire de Soissons
Place de l’Hôtel de Ville 
02200 Soissons
Tel : 03 23 59 90 00

Newsletters

Les dernières nouvelles, articles et ressources de GRANDSOISSONS, envoyés directement dans votre boîte de réception chaque mois.

GrandSoissons – 2022