Rue Saint Christophe
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La rue Saint-Christophe de Soissons, témoin vivant d’une histoire millénaire, s’étend majestueusement du carrefour de la Grosse-Tête à la place Saint-Christophe. À travers ses pavés et ses bâtiments historiques, elle raconte les siècles d’histoire qui ont façonné l’identité de Soissons, offrant aux visiteurs une plongée fascinante dans le passé glorieux de cette cité remarquable
La rue Saint-Christophe de Soissons témoigne d’une histoire longue et riche, s’inscrivant dès l’Antiquité dans le tissu urbain de la cité gallo-romaine Augusta Suessionum. Au Moyen Âge, elle devient le carrefour vital de l’économie locale, regroupant divers métiers et confréries qui animent la vie quotidienne. Des enseignes originales et des façades riches témoignent de sa prospérité culturelle et économique. Malgré les destructions durant des périodes de guerre, comme pendant la guerre de Cent Ans, la rue Saint-Christophe se réinvente au fil des siècles.
Depuis l’Antiquité, la rue Saint-Christophe fait partie intégrante du paysage urbain de la cité gallo-romaine d’Augusta Suessionum. Autrefois parcourue par le Decumanus, l’axe principal ouest-est, elle était le centre d’un important échange commercial et social. Les Suessiones, peuple gaulois dont Soissons était la capitale, animaient cette rue de leur vie quotidienne, posant ainsi les bases de son histoire millénaire.
L'Hôtel de la Croix d'Or
À l’époque médiévale, la rue Saint-Christophe devient un important centre économique à Soissons, réunissant divers métiers et confréries tels que cordonniers, chapeliers, vignerons, tonneliers, tisserands et cultivateurs. Cette diversité crée un microcosme dynamique reflétant la richesse culturelle et économique de la période. L’émergence de l’Hôtel des Trois-Pucelles au XVIe siècle, inspiré d’une légende locale, renforce le caractère emblématique de la rue. Face à cet hôtel se dressait une chapelle dédiée à Saint-Christophe, malheureusement détruite en 1414 lors du siège de Soissons pendant la guerre de Cent Ans, opposant Enguerrand de Bournonville, du parti du Duc de Bourgogne, à l’armée du Roi Charles V.
L’Hôtel de la Croix d’Or, autre figure emblématique de la rue, incarne l’évolution de l’hôtellerie soissonnaise du début du XXe siècle à aujourd’hui.
Au carrefour de la Grosse-Tête, se dressait autrefois “l’hostel des attaches”, une construction du XIVe siècle. En 1842, dans le cadre des réaménagements urbains à Soissons et du déplacement des fortifications militaires vers les forts de Condé et de Malmaison à la fin du XIXe siècle, cette bâtisse historique a été démolie. Ce changement a conduit à la création des boulevards Jeanne-d’Arc et Pasteur, ainsi qu’à la place Saint-Christophe, impulsant le développement urbain.
La place Saint-Christophe
Depuis 1893, la place Saint-Christophe est devenue un lieu de rassemblement animé, accueillant chaque année les attractions des forains lors de la Saint-Christophe, offrant ainsi aux Soissonnais des moments de convivialité. Au centre de cette place se trouve un monument érigé en hommage au marquis de Lubersac, une figure clé de l’Aisne au Sénat dans les années 1920-1930, ayant joué un rôle majeur dans la reconstruction d’après-guerre.
Au début des années 1910, l’Hôtel de la Croix d’Or était une référence en matière d’hospitalité, vantée par les prestigieuses publicités du Touring Club, des guides Michelin et de l’Automobile. Doté de luxueuses commodités pour l’époque telles que l’électricité et le chauffage central à vapeur, ainsi qu’un garage pour voitures, cet établissement était très prisé des voyageurs. Cependant, la Première Guerre mondiale a eu des conséquences dévastatrices sur Soissons, et l’Hôtel de la Croix d’Or a été touché. À la fin de la guerre, l’hôtel, réduit à deux lits et confronté à des difficultés d’approvisionnement, a été témoin d’une période de reconstruction. Il a subi une transformation majeure, modernisant ses chambres avec des commodités telles que des salles de bains privatives et des services en anglais pour répondre aux nouvelles normes. L‘architecte Pérot a laissé son empreinte sur la reconstruction de l’hôtel, marquant l’année 1928 sur sa façade. Malgré sa fermeture en 1973 en raison de problèmes de gestion et de vétusté, l’Hôtel de la Croix d’Or demeure un symbole important de l’histoire de Soissons. Récemment, son emplacement a été revitalisé avec la construction de la résidence moderne La Croix d’Or, contribuant ainsi au développement continu de la rue Saint-Christophe et de la ville dans son ensemble.