Né le 17 novembre 1923 dans le village de Courtieux, il est le premier enfant de René et Henriette Thévenin. La famille s’installe à Soissons en 1932, où André grandit et s’épanouit, se distinguant rapidement comme un élève brillant à l’école Saint-Crépin. C’est à Soissons qu’André découvre sa passion pour l’archerie, un sport qu’il va embrasser avec dévouement tout au long de sa vie.

Ses premiers pas dans l’archerie coïncident avec la mise à disposition par la municipalité d’un terrain au parc Saint-Crépin en 1930, marquant le début d’une longue et fructueuse relation entre André et la Compagnie des Archers de Soissons. Dès son plus jeune âge, il s’implique dans les activités de la Compagnie, devenant un élément clé dans l’organisation des événements d’archerie.

La Seconde Guerre mondiale l’a contraint à se cacher pour éviter le Service du Travail Obligatoire, une période difficile qu’il a traversée avec courage et résilience. Après la guerre, André sert dans l’Intendance à Bayonne, puis revient à Soissons où il entame une carrière de caissier comptable. Sa rigueur et son sérieux professionnel lui valent une reconnaissance méritée et un prêt important qui lui permet en 1950 d’ouvrir un magasin de sport, devenant un commerçant respecté et apprécié.

Sa contribution à l’archerie ne se limite pas au plan local. En 1954, il devient membre de la Compagnie des Archers de Soissons et participe activement à l’organisation des grandes fêtes de l’Arc de Soissons. Son engagement ne faiblit pas au fil des ans, devenant trois fois Roi, champion de France et Chevalier d’Arc, un palmarès impressionnant qui témoigne de son talent et de son dévouement.

Avec sa femme Ginette, André a aussi contribué au développement de l’archerie en ouvrant un second magasin dédié à l’équipement de ce sport. Le couple a travaillé ensemble jusqu’en 1993, puis s’est installé rue Charles Périn jusqu’au décès de Ginette en 2011.

Le saviez vous ?

La relation entre Soissons et l’archerie remonte à l’époque de Rothade 1er, évêque de Soissons au début du 9ème siècle. C’est sous son égide que la première Confrérie de Saint Sébastien a été fondée, donnant naissance à la Compagnie de l’Arc de Soissons et à toutes celles qui ont suivi son modèle. À l’origine, les Confrères de Soissons avaient pour mission la garde des reliques de Saint-Sébastien, saint patron des archers, conservées dans l’église Saint-Médard. Cette tradition a engendré un flux constant de pèlerins, témoignant de l’importance spirituelle et culturelle de l’archerie dans la ville.