La cathédrale de Soissons sort profondément meurtrie de la Première Guerre mondiale. Au fil du conflit, les artilleurs allemands campés sur leurs positions dominant la ville. Entre les échos des obus et les efforts de restauration, le cathédrale de Soissons a résisté avec bravoure au cœur des combats pendant trois années de guerre.
La cathédrale de Soissons et les ravages de la guerre
L’effondrement de la nef de la cathédrale de Soissons est comme un “grand vaisseau gothique” qui a été confronté au conflit de manière très directe. Les trois premières travées de la nef se sont effondrées, ce qui témoigne des dommages considérables subis par l’édifice pendant la guerre. La façade de la tour est décrite comme ayant seulement deux moignons, une image poignante qui lui vaut le surnom de “grande pitié de Soissons“. Cette expression renforce le sentiment de tristesse et de désolation qui entoure la cathédrale après la guerre. De plus, la cathédrale de Soissons à eu des dégâts structurels mais également matérielles telles que la destruction totale de l’orgue en 1918. Il y a parmi les cloches, seules deux sur huit ont survécu, dont l‘ancien second bourdon de l’abbaye Saint-Jean-des-Vignes.
Les photos témoins
Les photographes, sous la direction de l‘architecte en chef des Monuments Historiques, Emile Brunet, ont documenté l’état désastreux de la cathédrale de Soissons. Le terme “lamentable” souligne l’ampleur des dégâts et la détresse ressentie face à la situation de l’édifice. Les photographes ont capturé ces images non seulement pour témoigner des effets dévastateurs des bombardements sur la cathédrale, mais aussi dans le but d’exiger des dommages de guerre. Cette documentation visuelle est donc utilisée comme preuve des pertes subies, afin de réclamer une indemnisation pour la reconstruction.
Vue d'ensemble sur la Cathédrale de Soissons
Intérieure de la chapelle de la Cathédrale de Soissons
Bas coté de la Cathédrale de Soissons
Les travaux de restauration de la cathédrale de Soissons après la guerre
Les travaux de restauration de la cathédrale de Soissons commencent par le nettoyage des débris, parfois jusqu’à une hauteur de 5 mètres. Ensuite, on trie les matériaux récupérables pour les réutiliser dans la reconstruction. Une fois cette étape terminée, les efforts se concentrent sur la remise en place des couvertures du chœur et du transept. Cette avancée permet au clergé de récupérer une partie de l’édifice dès novembre 1919, marquant ainsi le début de la réhabilitation de la cathédrale. Les travaux continuent avec la reconstruction des arcs-boutants et de la nef. De nouveaux vitraux sont installés et ceux enlevés en 1914 sont remis en place. Le chantier se termine finalement en 1937. La charpente ancienne en chêne est remplacée par du béton armé, motivée par des raisons techniques et le manque de matériaux disponibles. Ce changement est lié à l’effondrement de la rosace occidentale en 2017, en partie à cause de cette pénurie.