Parcours découverte de l’Abbaye Saint-Jean-des-Vignes
« Je me suis contenté d’errer autour de la gigantesque silhouette de Saint-Jean- des-Vignes, hardiment posée sur le ciel comme une décoration de théâtre. »
Victor Hugo, Le Rhin, Lettres à un ami, 1842
Le cellier (XIIIe siècle)
Le cellier présente un vaste ensemble souterrain dont la salle principale reprend les dimensions du réfectoire. On y accède par un large escalier qui assurait l’approvisionnement des réserves. De façon logique, le cellier se situe à proximité des cuisines et du réfectoire. Une galerie étroite permet d’accéder au puits ; au sud, un escalier dessert une petite loge réservée au cellérier chargé du boire et du manger de la communauté.
Les jardins
Clos par une enceinte encore existante de plus d’un kilomètre, les jardins comportaient des carrés cultivés, un bassin agrandi et doté d’un puissant jet d’eau au XVIIe siècle. De l’autre côté des murs, la culture de la vigne assurait une partie des revenus de l’abbaye complétés par les riches terres agricoles que possédait l’abbaye dans le soissonnais.
Le château d’eau (XVIIe siècle)
Deux sources alimentaient l’abbaye en eau vers 1220 dont une située à deux kilomètres sur la colline voisine. Elles assuraient le passage de l’eau au niveau des cuisines et des latrines. Un réservoir existait dès cette époque sous la forme d’un château d’eau qui a été remplacé au XVIIe siècle par le château d’eau actuel.
Le réfectoire (XIIIe siècle)
Singulièrement placé à l’ouest du site abbatial, le réfectoire de 40 mètres de long est formé de deux nefs séparées par une élégante file de colonnes. A noter la chaire du lecteur dans le mur est et les deux roses du murs nord où subsistent quelques traces de décors peints du XIV : à droite, le Jugement dernier ; à gauche, une Crucifixion en partie recouverte par une Résurrection. Le réfectoire est transformé́ en dortoir pour militaires en 1796. Il a fait l’objet de travaux de restauration en 2010.
Le grand cloître (XIIIe-XIVe siècle)
Au cœur de l’abbaye, le grand cloître ne possède plus que deux galeries, abîmées par les guerres. Au Moyen Age, les galeries desservaient à l’ouest le réfectoire et le passage des convers, au nord l’église abbatiale (deux portes dont une subsiste), à l’est la sacristie, la salle capitulaire, le passage pour accéder aux jardins, la bibliothèque et les dortoirs à l’étage, au sud le logis de l’abbé (disparu) et les cuisines. Le décor sculpté des chapiteaux s’inspire des plantes communes utilisées dans la pharmacopée médiévale : géranium, berce, armoise, houblon...
La salle capitulaire (XIIIe siècle)
Seules subsistent les bases des murs et des colonnes de cette salle carrée directement accessible par la galerie orientale du cloitre. Dans ce lieu, les chanoines se réunissaient au moins une fois par jour pour écouter la lecture d’un chapitre de la règle de l’abbaye : celle de saint Augustin. Immédiatement à gauche de la salle capitulaire, on distingue les vestiges de la sacristie.
Les cuisines
Les rares vestiges permettent difficilement de comprendre l’organisation de cet espace. Les traces d’un conduit de cheminée sont encore visibles ainsi que des niches devant servir de rangement. Aujourd’hui, quatre carrés évoquent l’alimentation au Moyen Age : le pain, la soupe, les herbes des temps de disette et les aromatiques.
Les anciens greniers (XVIIe siècle)
Cet ancien site de stockage pour les grains s’appuie sur le mur de fortification, non loin de la porte d’entrée. Le bâtiment figure sur une gravure du XVIIe siècle. Il est possible qu’il ait remplacé une grange médiévale. A proximité se situait le bâtiment des convers (disparu), religieux qui se consacraient aux tâches matérielles.
Visites, informations...
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