Un âge d’or
L’essor industriel des Trente Glorieuses marque le territoire à l’est de Soissons avec la reprise de l’usine Wolber par Michelin, l’arrivée de la papeterie de Venizel et de l’entreprise BSL, spécialisée dans les ouvrages hauts de gamme pour l’industrie chimique, nucléaire et l’aéronautique à Billy-sur-Aisne.
Pays de pierre, de bois, de rivières, de terres fertiles pour les cultures, de voies routières et ferrées pour le transport, le Soissonnais attire au XIXe siècle une population ouvrière qui se forme et acquiert des savoir-faire dans des domaines variés.
Au début du XXe siècle, l’agriculture demeure une des principales activités.
Les fermes, les moulins, les carrières de pierre maintiennent les ouvriers à la campagne, dans les maisons à pas de moineaux, habitat typique en pierre de taille extraite des carrières voisines. Cet habitat traditionnel, encore préservé dans les communes au sud de Soissons, comme à Acy-le-Haut, Serches ou Ploisy, offre un paysage en harmonie avec la nature environnante.
C’est au début du XIXe siècle que les premières usines s’installent à proximité de l’Aisne. La plus importante, la verrerie de Vauxrot à Cuffies (1826, actuel site Verallia), se caractérise par le positionnement de groupement d’ouvriers autour de l’usine initiant le modèle d’un habitat fait d’unités répétitives : la cité. Réhabilitées, certaines d’entre elles servent toujours de logements.
La Grande Guerre a déturit la quasi-totalité des sites industriels tels que les sucreries locales comme celle du Milempart à Villeneuve-Saint-Germain ou de Pommiers. Mais, avant tout une histoire d’hommes, le Soissonnais a su se reconstruire et a gardé en mémoire les noms des grandes familles liées à l’histoire industrielle du bassin : les Deviolaines à Cuffies, Macherez, Wolber et Mélin à Soissons, Piat à Villeneuve-Saint-Germain…
L’essor industriel des Trente Glorieuses marque le territoire à l’est de Soissons avec la reprise de l’usine Wolber par Michelin, l’arrivée de la papeterie de Venizel et de l’entreprise BSL, spécialisée dans les ouvrages hauts de gamme pour l’industrie chimique, nucléaire et l’aéronautique à Billy-sur-Aisne.
Les crises économiques de la fin du XXe siècle et du début du XXIe siècle n’ont pas épargné le territoire, laissant dans le paysage des friches industrielles qui sont autant d’espaces à imaginer pour le futur. Certaines participent déjà au renouveau économique du Soissonnais tel le village d’entreprises sur le site de BSL, d’autres sont à l’étude et offrent un fort potentiel telles les friches Focast et Baxi à Villeneuve-Saint-Germain ou celle de l’Emaillerie à Belleu.
Aujourd’hui, l’activité industrielle se déploie également à distance des communes et se rapproche de l’axe routier majeur qu’est la RN2. 175 hectares ont été viabilisés pour créer une zone d’activités industrielle et logistique sur les communes de Ploisy et Courmelles.
Aller d’ateliers en usines, découvrir les paysages industriels, c’est aller à la rencontre de ceux qui font vivre et évoluer économiquement le territoire. C’est aussi une mémoire à écrire et à transmettre !